Villes-Internet Poitiers, rencontres sur l'école , l'article de Nicole Bertholon

Rencontres Villes internet à Poitiers le 12 juin 2013

C’était une première pour moi que cette journée organisée par Villes-internet, sous la houlette de Florence Durand-Tornare sur le thème : « Territoires, école, famille, une éducation partagée à l’heure du numérique ».

 Après un accueil convivial autour d’un café, l’assistance s’installe dans l’amphithéâtre du centre de Conférences de Poitiers, fort bien situé à côté de la gare et d’un grand parking.

Quelques formules de Florence Durand-Tornare retenues lors de la présentation de la journée ;

Le  numérique éducatif =  question centrale ; dynamique de la co-construction ; réduction des fractures sociales, territoriales et des usages dans un continuum entre scolaire et non scolaire ; réforme des rythmes scolaires et réussite   éducative ; acculturation aux médias.

L’introduction est conduite par le recteur de Poitiers M. Jacques Moret puis Florence Durand-Tornare  synthétise les questions :

Quels enjeux sociétaux à la construction d’une culture numérique ? Quelles réussites ?

Fracture numérique et fracture d’usages, comment agir ?

Ecole, famille, l’émergence de nouveaux usages pédagogiques du numérique (vidéo)

Quel partenariat pour développer des expérimentations du numérique éducatif et citoyen ?

Les interventions de représentants  du CNDP, CRDP, CDDP, d’élus de Poitiers et Grand Poitiers, de Tours ainsi que d’autres « villes-internet », de représentants de l’Education Nationale, d’élus de terrain, de représentant de la FCPE, se succèdent et se répondent entre la tribune et la salle tout au long de la matinée, ponctuées par une vidéo « la pédagogie inversée » dont le titre me semble particulièrement mal choisi alors que la séance est représentative d’une véritable pédagogie  utilisant judicieusement le numérique.

Le buffet partagé lors de la pause permet d’avoir accès à des présentations  d’expérimentation de pédagogies s’appuyant sur le numérique, toutes fort intéressantes également au travers des échanges qu’elles permettent avec leurs auteurs mais aussi avec différents participant qui sont l’occasion d’échanger des expériences, notamment avec des élus ayant bien avancé dans la construction d’une charte entre collectivité territoriale et membres de l’Education Nationale

 Le moment du café émousse mon attention car rester debout un long moment est au-dessus de mes capacités et les propos de l’intervenant  ne retiennent pas toujours mon adhésion.

 Puis nous retournons dans l’amphi pour un forum participatif autour de 5 propositions :

Commission extra-municipale ; ville-internet ; EPN à développer ; S’occuper de toutes les écoles, de leur spécificité sur la base d’un volontariat  des enseignants ; « dématérialiser les élus » Différentes expériences sont présentées cette fois par des élus  et la notion de charte déjà mise au point par certains prend forme de manière explicite. Les besoins en formation des enseignants sont reprécisés ainsi que les relations avec le secteur privé dans un objectif de continuité éducative

De la conclusion des différents intervenants ressort la nécessité d’inventer  les pédagogies qui permettent de prendre en compte les notions de distance ou de présence et les enjeux des réseaux, l’utilisation du numérique n’étant  pas un problème de matériel mais de son utilisation en partenariat  entre le territoire, l’Education Nationale et les familles (et aussi les enfants !)

 Nicole Bertholon

19 juin 2013

NB. Le premier article de Nicole Bertholon sur le blog de site en Ville-I !

Il ne manquera  plus qu'un post sur Ecritures Numériques,  pour parler du 3ème jour - une escapade réthaise. Couleurs, odeurs  à offrir...Faune  qui  se  développe  quand  mûrit  la  Réserve... Marques  sédimentées  des   rythmes  du  temps  en  lignes  de varech... Nous  voulions juste voir une exposition et  envoyer à  Frédéric Acquaviva, musicien,  qui  était  à  St-Apo il y a un an, une  photo de  la tour où  'été des 16 ou 17 ans,  Henry  Chopin, poète sonore  et é ducateur - pédagogue, avait  fait découvrir  la poésie lettriste d'Isidore Izou à un petit groupe conduit par Emile Hecq, peintre belge proche du groupe Cobra dont nous avons pu visiter  une belle  rétrospective  à  l'hôtel  de Clergeotte  à  Saint-Martin-de-Ré,  un  musée   totalement  restauré -  une  très belle réussire  muséale... Malheureusement  la  tour s'est dérobée et la seule  qui  puisse  correspondre  aux  souvenirs,  n'aurait jamais,  d'après les riverains, au grand jamais, été louée... Pourtant...

Une  pensée  pour  Camboulive  aussi  par  delà  le  Fiers d'Ars. 
Et, bien sûr, ces photos qui font ennsuite  les délices de tous en EPN...  Même de ceux qui ne touchent pas le clavier. D'intenses temps de partage... D'ailleurs, le 1er apprentissage numérique après la prise de photos, n'est-il "où je mets ma clé avec mes photos ?  Comment je fais pour ouvrir le fichier....etc"   Un apprentissage et un temps convivial car la  découverte  des  photos réunit  toujours les présents ! Même s'ils  étaient v enus  pour  autre chose...  La faute aux enfants qui envoient les photos des petits-enfants sur clés USB ! Un choix qui n'a rien d'une erreur ? 
Un excellent moyen de réduire la fracture numérique...

Consultation et implication de la population...

Une démarche importante dans tous les domaines de la vie locale...

Une initiative récente dans notre espace sur le site de Villes Internet... 

Une démarche où le savoir donne un pouvoir qui est loin pourtant de donner réponses à tout problème de la vie locale.  D'autant qu'il y a une répartition bimodale de la population : de jeunes ménages en grande précarité d'une part ; à l'autre extrêmité, un nombre de cadres supérieurs nettement au-dessus de la moyenne départementale. Des actifs qui descendent travailler dans la vallée, des retraités...

L’intérêt de l’entrée par l’art, et, plus précisément, par les résidences d’artistes ? 

- des recherches artistiques contemporaines inédites vis-à-vis desquelles les situations individuelles du plus grand nombre sont moins disparates...
- des situations inédites qui sont souvent  inédites pour tous...
- la construction de références communes entre parcours d'art, oeuvres en espaces publics couverts,  mémoire des expositions temporaires...
- les oeuvres en site, blogs ou livres numériques aux fonctions liées à la patrimonialisation mais aussi à un rôle de passeur pour peu que des temps de découvertes collectives soient organisés - lesquels sont souvent ensuite démultipliés en familles ou cercles d'amis...

Et puis, voir travailler l’artiste, le voir conduire des investigations, construire  au pas à pas  des heuristiques, des  savoirs et une expertise. 

La richesse des résidences...

Et apprendre peu à peu à lire les arts dans la ville ou le paysage...

Une base importante de l'implication et de la participation... On s'implique davantage si on a quelque chose en commun, des biens communs matériels ou immatériels...  Comme ce voyage récurrent en Camargue réclamé chaque année -et qui permet de passer par une ou deux expositions en Arles...

L'interview de Michel Cimaz, maire, sur le site du Sivu des Inforoutes

Un interview réalisé par Amandine  Renault :

Cliquer sur l'image pour accéder à la vidéo

Formation, démocratie, contractualisation...

-   Démocratie, contractualisation formation...

La suite, après Poitiers – une concertation réussie...

. (Dans les années 90 

on voulait faire des machines à enseigner 

donc inculquer  à ces macjines un savoir enseignant que certains pensaient obtenir en quelques heures. 

Une année n’y a pas suffi, ni deux, 

il a pourtant fallu former des cogniticiens, 

utiliser les ressources de  l’entretien d’explicitation...  

Et finalement on a renoncé aux machines enseignantes... 

Il faudra, là aussi, si on veut avancer,  du temps, de l’écoute mutuelle,  de l’explicitation... et ce pour chaque partie...

D’où l’importance de l’implication enseignante... et de structures qui, comme la FOL sont lieux d’échanges... 

Une démarche intéressante et sûrement fructueuse mais qui demande  temps, travail, écoute...

Le besoin de l’avis des enseignants, de son expression

Un avis indispensable pour la création de synergies  Territoires/école/famille  contractualisables  par charte après négociations... 

Une exigence démocratique certes mais aussi l’indispensable prise en compte de l’expertise enseignante. 

Un facteur de poids dans une approche multifactorielle et parfois décisive pour l’orientation de vies entières. 

On le voit bien en EPN quand les personnes qui viennent se former évoquent tel enseignant avec qui ils ont l’impression d’avoir perdu le temps, tel  autre au contraire qui les «  écoutait » et leur » expliquait »...  

Il y a la connaissance des disciplines, des difficultés, de l’organisation et de la gestion des conditions de classe en fonction des objectifs...  

Le numérique fait partie de cet ensemble de contingences. Il est aussi un outil... Et il semble que la spécificité de l’écriture et la lecture numériques  avec  leur complexité, leur hétérogénéité ne soient encore guère prises en compte.  

Raison de plus d'une absolue nécessité de faire parler les enseignants de ce qui se passe dans les classes, du difficile ou facile...  Qu’à partir de ce recueil on puisse analyser, débattre, s'informer...

L'apport du travail théâtral

Un apport décisif à la réflexion et aux acquis collectifs...

Par le contenu, par le jeu et aussi par les problèmes rencontrés et leur analyse ...

Pas si simple mais si riche le travail de proximité tricotant les bases sinon fondements des réseaux locaix et de leurs interfaces...

Une nouvelle initiative sur le site de Villes Internet...

Par ailleurs, tous les documents montrant évolutions et questions lors des répétitions sur deux ans sont en ligne, et accessibles, ainsi que le synopsis du jour de la répétition et le contenu exhaustif du matériel projeté.

Une restitution comme un flash dans un effort de compréhension et réflexion collectif, et non, cela va de soi, comme bouquet final d'un "spectacle" de clôture. 

Une réflexion qui ne peut être close, heureusement et qu'il était essentiel de laisser ouverte.

Le savoir-faire expérientiel de Christian Bontzolakis, quelques savoir-faire pédagogiques, philosophiques  et numériques et le développement continu chez les jeunes et les moins jeunes d'une capacité de questionnement, d'ouverture critique qui a aussi valeur de veille et vigilance citoyennes...

La valeur, qui a pu dérouter, d'une non-clôture revendiquée, plutôt mise sur rails d'ouvertures divergentes,  cad partant explorer en toutes directions d'un espace à n dimensions...

 

Comment,  prenant appui sur ce travail et cet acquis inédit  et improvisé qu'a su faire passer Christian concevoir pour la Fête de la science l'offre en forme de question de ce Bien Commun riche de son ouverture ? 

- De branchages, de forme et de vie,

le travail d’Emmanuelle Lauer  

Une nouvelle illustration de ces réflexions, pédagogique et parlante, et en même temps, avançant la problématique des Interfaces, de l’articulation Réseau/Territoire s’inscrivant dans une articulation Culture/Nature  dont on sait que celle-ci n’est plus qu’entité métaphysique (1) )  Où l’on retrouverait in fine, deux formes d’organisation « territoire » et « nature » ; où nature confine à « paysage » dont on sait qu’il peut  être le fruit du travail de paysagistes et qu’il est toujours fonction de l’activité humaine...  Une voie pour se représenter comment « Réseau », entité géographique comme « Territoire »,  peut prendre un poids organisationnel  prépondérant... Ce qui suppose, sous une forme ou une autre, l’interconnexion des Interfaces...

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1. cf le cours magistral  de Canguilhem sur l’idée de Nature,  en licence ou maîtrise de philo dans les années 70...

-3.3. La fin d’un nécessaire temps de recul

 ce qu’en pédagogie on appelle une « pause méthodologique », ou plus simplement :  

rien ne sert de foncer sans savoir d'où on vient, où on en est et où on va... 

Comme on prépare un voyage en se documentant, étudiant les itinéraires... 

Et si de nouvelles données sont à appréhender, prendre le temps de le faire (ce qui évitera de perdre du temps après...) 

Et là c’est Villes-Internet et Camboulive qui nous ont permis d’avancer. 

On sait bien qu’on ne se pose que les problèmes qu’on peut résoudre. Faut-il encore trouver les outils nécessaires pour bien les poser... 

Un terrain qui semble parti pour se re-labourer, autrement, on est dans la multi-dimensionnalité, 

                                         avec Didier Tallagrand, 

                                                                                  pour peu qu’on joue le jeu...